Après un mois passé au Costa Rica, nous enchaînons les autres pays d’Amérique Centrale à un rythme rapide : Nicaragua (2 jours-450 kms), Honduras (2 jours-207 kms), Salvador (1 jour-400 kms) puis Guatemala (6 jours-1470km). Dans le porte-monnaie, les colones du Costa Rica font place aux cordobas , aux lempiras , aux dollars et autres quetzals ! (Au passage, les garçons sont bien contents de glaner quelques pièces pour leur collection). Les passages aux frontières se déroulent sans problèmes. Dès qu’ils voient le camping-car arriver, des passeurs accourent pour nous proposer leurs services que nous déclinons systématiquement car nous sommes désormais bien rôdés ! Pour l’entrée dans ces pays, nous devons débourser au total 100 euros (en Amérique du Sud c’était gratuit !).
Au Nicaragua, entre vaches et chevaux le long de la route (ou sur la route), vélos-taxis, motos-taxis, bus, camions et charrettes, la vigilance s’impose.
Deux villes retiennent notre attention au Nicaragua : Leon et surtout Granada qui nous séduit par son calme, le charme de ses demeures coloniales colorées aux patios rafraîchissants. Nous apprécions cette pause au cœur d’un vrai centre historique car les villes que nous traversons n’ont pas d’architecture et sont saturées par les petits commerces en tout genre.
Les routes que nous empruntons nous font traverser des paysages vallonnés, très verdoyants mais avec une flore moins variée et moins luxuriante qu’au Costa Rica.
Au Nicaragua toujours, la police cherche plusieurs fois à nous verbaliser injustement, nous ne sommes pas surpris…nous protestons et nous en tirons à bon compte.
Au Nicaragua enfin, nous voyons plusieurs personnes privées de leurs 2 mains et de leurs 2 jambes qui mendient…(triste héritage des violents conflits antérieurs ?)
Alors que j’interpelle Florent sur la beauté du paysage que j’observe, celui-ci me répond « oh, oui les trous sont merveilleux ! » Nous sommes au Honduras et les routes sont dans un état lamentable. Sur notre passage, on croise un enfant qui rebouche les trous avec de la terre pour quelques pièces...La conduite est dangereuse, il faut zigzaguer entre les cratères tout en évitant les camions qui se déportent, parfois on se retrouve à rouler à gauche.Le pays est pauvre, certaines maisons de fortune sont en terre ou faites avec de simples planches. Alors qu’un enfant, dans son petit uniforme bleu et blanc se rend à l’école, un autre, son déjeuner dans une main et un bâton dans l’autre, conduit sa vache. Face à l’état des routes, Florent préfère gagner le Guatemala par le Salvador.
Au Salvador, nous visitons Santa Ana. Les affichettes indiquant l’interdiction d’entrer en possession d’une arme à feu sont partout. De nombreux commerces, de la banque à la pharmacie à « Pizza Hut » sont gardés par des vigiles armés de fusils à pompe.Avant de reprendre la route, et en cette fin d’année scolaire (déjà !)nous nous occupons de la réinscription d’Hugo au CNED. Nous arrivons à la frontière d’Antiguiatu entre le Salvador et le Guatemala en fin de journée. C’est le passage le mieux organisé, les agents sont aimables et prévenants (agréable !).A 18 heures nous entrons au Guatemala, il nous reste peu de temps pour trouver notre bivouac car il fait nuit avant 19 heures. Nous optons pour une station essence…512 kilomètres nous séparent du grand site maya de TIKAL …
Guatemala
Il est 7heures, motivés, nous partons à la découverte de la cité la plus resplendissante du monde Maya : Tikal! Tikal se situe dans la région de El Peten, dans la jungle du nord du Guatemala.Tikal fut découvert en 1848 et classé au Patrimoine de l’UNESCO en 1979.
Nos premiers pas sur le site nous conduisent à l’arbre national du Guatemala, sacré et vénéré par les Mayas : le Céiba (70 mètres de hauteur, 2 mètres de diamètre !). Au bout de 25 minutes, cachée derrière la végétation se dévoile la Grande Place, lieu de cérémonies, érigée de stèles, de palais et de temples dont celui du Grand Jaguar de 47 mètres de haut.
D’autres sentiers nous mènent ensuite à plusieurs autres complexes : acropole, place des 7 temples, Monde Perdu (centre de l’astronomie Maya), Palais des chauves-souris… Moment fort de la visite, nous accédons au sommet du temple IV. Là, à 70 mètres de hauteur, nous profitons dans une belle sérénité, d’une vue superbe sur l’immense jungle environnante.
Nous achevons notre visite de Tikal au bout de 5 heures de marche. La chaleur et la moiteur s’accentuent mais il nous faut tout de même reprendre la route.Nous prenons la direction d’Antigua.
Avec ses murs colorés, ses rues pavées et ses impressionnantes ruines, Antigua est une belle ville coloniale, très touristique. Fondée au 16 siècle, elle fut pendant 200 ans la capitale du pays avant que celle-ci ne soit transférée à Guatemala City. Nous passons une nuit dans la ville, flânons encore un peu au petit matin puis prenons la route de Solola et Panajachel au bord du lac d’Atitlan.
Nous traversons ensuite des paysages de hautes vallées qui nous amènent une fraîcheur bien agréable. Là, les traditions et coutumes des indigènes du Guatemala sont fortes. On retrouve un caractère authentique qui nous rappelle un peu la Bolivie ou l’Equateur : on porte des vêtements traditionnels, on porte les enfants dans le dos, on ramasse les fagots de bois indispensable à la cuisine…
Nous apprécions les instants où nous pouvons acheter nos fruits et légumes sur les marchés locaux. C’est à Chichicastenango, dans la vallée, loin des touristes et de l’artisanat de masse, que nous avons vraiment l’occasion de ressentir l’âme du Guatemala et de nous sentir en adéquation avec le but de notre voyage.
Jeudi 28 juin, le Mexique pointe le bout de son nez !
A bientôt, bon été, bonne vacances !!!
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