C'est à San Pedro de Atacama, joli village chilien à 2400 mètres d’altitude que nous avons passé notre premier Noël loin de France. Nous ne sommes pas les seuls français, l’endroit est très fréquenté par les voyageurs, les excursions à faire sont nombreuses, nous sommes tout prêt du volcan Licancabur qui culmine à 5916 mètres.
24 décembre : nous nous baignons dans la lagune d’eau salée de Cejar, sur le salar d’Atacama. Nous flottons sans aucun effort dans une eau tiède (voir brûlante à 1 m de profondeur), nous avons la lagune pour nous seuls, un super moment ! A l’heure du réveillon en France, nous pensons à nos familles et nous nous disons : « tiens, ils ont du attaquer les toasts ! » et nous qu’est-ce qu’on va manger ? Une pizza de Noël !
Nous prolongeons la soirée en assistant ensuite à la messe dans la belle petite église blanche de San Pedro. 
25 décembre : le père-Noël a bien trouvé le camping car, ouf! Hugo, qui avait moins de cadeaux que d’habitude a dit : « c’est bien suffisant », sympa! Pour les parents c’était cadeau utile, un nouveau pare-brise (changé quelques jours plus tôt à Antofagasta).
Après la découverte des cadeaux nous nous rendons à la Valle de la Luna, située sur la cordillère de sel, un endroit fabuleux.
Le soir nous mangeons avec un couple français qui voyage depuis 3 ans à vélo !Chine, Mongolie, Népal, Etats-Unis, Amérique du sud… incroyable !
26 décembre : Florent et Hugo visitent la mine de Chuquicamata, près de la ville de Calama. Il s’agit de la mine de cuivre la plus grande du monde. Les enfants de moins de 7 ans ne sont malheureusement pas admis.
27 décembre : nous quittons le Chili après y avoir parcouru environ 3150 kilomètres, c’est un pays magnifique qui, pour la beauté de ses paysages et la gentillesse de sa population, mérite vraiment d’être visité. Nous passons la frontière à Paso Jama La douane est à 4200 mètres d’altitude, Khéo, un peu oppressé prend quelques bouffées d’oxygène dans un masque, ce qui lui fait beaucoup de bien.
Nous revoici pour quelques 450 kms en Argentine. En effet nous avons choisi de gagner la Bolivie par les hauts plateaux de la Puna et la Quebrada de Humahuasca, une route classée au Patrimoine de l’Humanité par l’Unesco, et c’est vrai que entre sommets, canyons, forêts de cactus, et roche rouge c’est une merveille. Dans les villages de cet extrême nord de l’Argentine, les visages n’ont plus rien à voir avec ceux de Buenos Aires à quelques 1800kms de là.
29 décembre : en regardant la carte, après le petit déjeuner, changement de programme : nous décidons d’aller jusqu’ aux chutes d’Iguazu, et donc de traverser le Paraguay…vamos los chicos ! Nous remettons donc à un peu plus tard la visite du Salar d’Uyuni et de l’altiplano Bolivien.
Nous passons la frontière de Quiaca/Villazon jeudi 29 décembre, nous sommes à 5121 kms d’Ushuaia , il y a un monde fou, les gens font la queue les uns derrière les autres, nous devons attendre plusieurs heures avant d’ entrer en Bolivie.
Nous prenons la direction de Tarija. Pour notre premier rendez-vous avec les vallées de Bolivie, la surprise est de taille : nous empruntons une piste hallucinante, sinueuse, en bordure de ravin ! Un panneau indique « sauvez notre âme » …super ! Nous y allons donc bien prudemment ! Cette piste est tout de même empruntée par des camions et des bus, alors ça rassure.
Nous croisons quelques rares habitants avec qui nous prenons le temps de discuter, ils vivent de culture, ont des troupeaux de chèvres et de moutons. Cela nous parait incroyable de vivre dans des endroits si sauvages.
Pour la nuit nous stationnons sur le bas côté. Une petite dame, seule , un peu âgée, s’approche. Florent la salue mais celle-ci fait un geste de dédain. Elle s’éloigne mais nous voyons bien qu’elle nous surveille au loin. Elle revient puis grimpe sur les rochers surplombant le camping-car, elle se met à taper avec un caillou sur un poteau en fer. Essaye-t-elle de nous intimider ? Quoi qu’il en soit nous pensons à notre panneau solaire (et notre nouveau pare-brise) et nous préférons aller voir ailleurs!
Le lendemain, nous reprenons la piste, nous mettons 8 heures pour faire 180 kms et atteindre Tarija!
Nous achetons à manger. La nourriture est très bon marché, mais nous évitons la viande, qui est à l’air libre... (la capacité du réservoir des toilettes d’un camping car est limitée…)
La deuxième partie du trajet s’annonce tout aussi aventureuse : 250 kms de piste pour atteindre Villa Montes, il nous faut 3 jours …la piste est parfois très étroite, il faut surveiller le ravin et ne pas toucher les rochers avec la capucine (haut du camping car), ou bien attendre que les vaches, ânes, chèvres et autres cochons libèrent la piste. A environs 50 kms de notre destination, des voitures nous font des signes, la route est bloquée par un éboulement ! (c’est la saison des pluies).Nous devons attendre le lendemain pour poursuivre.
Cette partie sud de la Bolivie devient tropicale : chaleur, humidité, végétation dense, baobabs et premiers pschitts de produits anti moustiques !
Je fais un peu de VTT en cours de route, quand ça descend, je descend, quand ça monte on remet le vélo dans le camping car ! A un moment un iguane traverse la route au moment où j’arrive (je ne sais pas comment on fait un constat avec un iguane moi!)
Enfin arrivés à Villa Montes, nous prenons la direction de la frontière pour le Paraguay. Il y a d’énormes flaques de boue, des trous, nous cassons la plaque d’immatriculation. Finalement, un camion citerne dont les roues sont complètement ensablées bloquent le passage, la piste est totalement impraticable, demi-tour !
Le lendemain, nous cherchons une autre route pour rejoindre le Paraguay, pas mieux, c’est du même style !
Bon on fait quoi alors ?? Et bien, on laisse tomber les chutes d’Iguazu, on reste en Bolivie, direction Santa Cruz et la route asphaltée !!!
L’aventure continue et…
Bonne année a tous !!!
