L’idée de savoir que le Dakar 2012 pouvait passer si prés de nous sans que nous puissions y assister m’est vite devenue insupportable. Alors le 11 janvier, cap à l’EST direction Arika ! Et oui nous retournons au Chili et pour ma part c’est avec grand plaisir car la population et les paysages sont fantastique. Il me faudra pourtant convaincre le reste de la famille que ce détour de 1000 km en vaut la peine. Nous quittons donc La Paz (capital de la Bolivie) au petit matin pour ne pas rater ce rendez vous. Petit problème, le pompiste de La Paz se plante et me rempli de réservoir d’essence (Guanaco, notre camping car ne consomme que du diesel). Il me faudra deux heures pour vidanger le réservoir avec l’aide que quatre policiers qui gentiment m’amènent des bouteilles de coca vide.
Nous traçons ensuite rapidement direction la frontière du Chili à plus de 4000m d’altitude. Nous roulons de nuit lorsque j’aperçois un buisson sur la route puis deux, ce signe nous le connaissons : il prévient d’un danger imminent . Nous ne tardons pas à découvrir de quoi il s’agit : en travers de la route une voiture, les deux portes arrachées avec ses occupants à l’intérieur. Un peu plus loin un truck américain 10 mètres plus bas dans le fossé. L’accident vient de se produire. Nous nous arrêtons pour prendre des nouvelle du chauffeur puis rassuré nous reprenons notre route.
Nous arrivons à bon port et bivouaquons au niveau de la mer, et oui nous avons eu une belle descente à doubler des camions dans des lacets interminables. Le lendemain nous apprenons qu’il est trop tard pour pouvoir prétendre assister à la spéciale qui se joue à quelques centaines de kilomètre de là. Nous attendons donc l’arrivée dans la ville d’Arika ( extrême nord du Chili). J’attend avec impatience l’arrivée des motos…
En fin de matinée arrivent les camions dans un concert de klaxons, suivront les motos puis les voitures ainsi que l’assistance . En fin d’après midi, je décide de suivre un concurrent en voiture afin de localiser le lieu du bivouac. L’idée est si bonne que la foule dans la confusion nous salut et que les policiers nous prenant pour l’assistance du Dakar nous ouvre le chemin. C’est avec grand plaisir que nous grillons tous les feux rouges et suivons ce buggy orange qui file devant nous ! Bon bien sûr tout plaisir a une fin et devant le lieux du bivouac l’accès nous est refusé faute de badge. Petite discutions avec le policier qui finit par me donner un tuyau pour accéder au plus prés. Nous empruntons un autre accès, stationnons Guanaco ( notre CC) puis je franchi l’armada de policiers qui interdit tout accès au bivouac, enfin je me présente à l’organisation du Dakar. Une seconde discutions de passionné et là … Jack pot !!! J’obtiens un pass pour le bivouac pour toute ma famille !!! (Ce sera le seul délivré à l’étape d’Arika) Yeeesssss !!!
Nous allons passer une nuit inoubliable à entrevoir les coulisses du Dakar. Du pur bonheur !!! La nuit tombe et les teams s’empressent de tout démonter afin que les pilotent puissent repartir au mieux le lendemain . Nous abordons les équipes qui se montrent franchement sympa avec nous, celle-ci prennent le temps de répondre à nos questions et nous donnent des explications sur le déroulement de l’étape. Je me régale de regarder ces motos qui m’ont toujours fait rêver . Un pilote moto m’offre son raod book tandis qu’un pilote camion fait monter Khéo dans son bolide puis lui donne un CD sur son team. Nous accostons l’écurie Yamaha France (mécanos très ouverts) mais aussi les privés. Le concurrent N° 69 que je salut, nous fait partager sa passion sans limite de la moto. Ce dernier effectue lui-même la maintenance de sa moto jusque tard dans la nuit après son arrivé de l’étape du jour. L’ambiance est très « pro » les véhicules sont complètement révisés dans la nuit. Un buggy arrive tard dans la nuit et ses mécanos vont avoir du travail : visiblement ce dernier à effectuer des tonneaux (pare brise brisé, toit défoncé)...
Les motos partirons les premières pour l’étape qui les mèneras au Pérou, elle partirons à … 4 heure du matin. Gouanaco est garé à 20 mètres du départ, dés les premiers bruits de motos je me lève et assiste à peine réveillé à ce nouveau départ. Ma frontale m’aide à identifier les motos qui défilent devant moi et une poignée de supporters Chilien s’égosillent à encourager un à un chaque concurrent par son prénom.(La classe les Chilien !).
Le jour se lève et les voitures partent. A ma droite une moto arrive de l’étape de la veille, incroyable… ce motard qui vient tout juste d’arriver va repartir pour l’étape suivante sans bivouac…
Les camions prennent le départ à leur tour et pendant ce temps l’organisation démonte toute l’infrastructure nécessaire à ces 2500 personnes qui compose la caravane du Dakar.
Toutes les formalités de douanes nécessaires au passage au Pérou ont été faites dans la nuit à l’intérieur même du bivouac.
Ce fut vraiment un moment vécu avec intensité et nous laissons nos deux champions français : Stephane Peterhensel (voiture) et Cyril Depres (moto) filer vers leur victoire.
PETIT CLIN D OEIL A STEVE (mon frère) !!!