Au nord de Quito, nous quittons la panaméricaine pour accéder à la réserve écologique de Cayambe. Nous empruntons une route pavée chaotique. Guanaco, oscille de droite et de gauche, et nous pressentons une fois de plus que ça ne va pas s’arranger.. Nous nous engouffrons donc dans un chemin à l’issue incertaine… Nous croisons des équipes de travailleurs qui repositionnent les pavés manquants.Ayant récemment accédés au Cotopaxi avec difficulté, nous prenons la sage décision de faire demi-tour au premier « burn » des pneus (patinage intensif). Nous sommes à l’entrée de la réserve où un superbe virage en forte pente nous attend. Désobéissant,Guanaco prend son élan et attaque la pente avec entouthiasme. Au milieu du virage son embonpoint le ramène à la raison. Une fois encore, une fumée blanche s’échappe des pneus avants. Oubliant notre sage résolution, nous persistons et au troisième essai Guanaco triomphe ! La suite du chemin reste très bosselée mais les paysages sont magnifiques.
Nous arrivons près d’une ferme où une voiture est arrêtée. Cette fois la route devient impraticable pour Guanaco : les pavés sont complètement arrachés et nous risquons de fendre notre carter. Nous décidons donc de garer le camping-car sur le côté. Nous sommes à 10 kms du volcan Cayambe, mais, après toutes ces difficultés, nous décidons de ne pas renoncer et de poursuivre à pied. Il pleut et nous savons très bien que nous ne ferons pas 20 kms avec Khéo. L’idée est donc de commencer cette marche et si possible d’intercepter un pick-up pour nous amener au Cayambe. Khéo, fatigué, nous réclame avec impatience l’arrivée de ce véhicule providentiel. Finalement, un jeune couple arrive dans notre direction avec un 4X4. Martin et Laurena acceptent de nous amener à destination.
Oufff ! Khéo respire ! Le chemin est cette fois dans un état pitoyable et nous découvrons avec envie les possibilités d’un 4x4. Après avoir franchis d’impressionnantes ornières nous arrivons au point d’arrêt de plusieurs 4x4 et nous devons continuer à pied. Après 1h30 de marche nous arrivons à un refuge. Derrière ce refuge, nous avons le plaisir de découvrir un glacier qui s’étire au pied du volcan. Ce dernier culmine à 5790 mètres, nous immortalisons l’instant et prenons le chemin du retour car la nuit va bientôt tomber.
Nos amis Equatorien et Argentin acceptent gentiment de nous redescendre. Le retour semble interminable car la nuit est tombée et les obstacles prennent une toute autre dimension.
Etant stationné à proximité d’une école, nous décidons de passer la nuit sur place. Demain, J’irai rencontrer les professeurs pour proposer un petit échange amical.
La nuit se passe tranquillement puis nous sommes réveillés par les cris des enfants. A 7h je fais part de ma proposition aux maitres de l’école. L’idée est acceptée et nous avons rendez-vous à 9h avec les petits écoliers. Ces enfants des montagnes âgés de 5 à 12 ans se montrent d’emblé très courtois et très curieux.
Nous interromprons donc leurs cours du matin pour une petite présentation de la France, de notre village et de notre voyage. L’ambiance est attentive, nous projetons quelques photos de la France et du voyage sur PC.
Stéphanie donne son premier cour de Géographie et échanges quelques mots de Français puis par petit groupe, nous leur faisons visiter notre maison roulante.
L’un des deux professeurs, en voyant notre camping car devant l’école nous avoue avoir pensé qu’il s’agissait d’une visite de l’éducation nationale. Dans ce climat bon enfant certains petits groupes reviennent visiter le camping-car pour récupérer quelques bonbons supplémentaires. C’est un bonheur de voir le regard de ces gamins découvrant l’intérieur de Guanaco. Malgré le caractère improvisé de cette rencontre nous garderons un excellent souvenir de ces précieux instants de voyage.