C’est avec un peu d’appréhension que nous entrons en Colombie (il faut dire que l’image que nous en avons n’est pas spécialement rassurante…).
De la frontière, à Popayan nous filons assez rapidement car la zone n’est apparemment pas très sûre (effectivement un couple français rencontré plus tard nous avouera avoir été braqué au pistolet …). Les militaires, nombreux, bordent la route de chaque côté et nous font signe de leurs pouces que la route est sécurisée. Nous choisissons avec soin nos bivouacs…
Nous avançons sur des routes très sinueuses mais en bon état, nous sommes sous le charme des paysages et de la flore d’une grande variété. C’est une belle découverte pour nous.
A Salento, où maisons bleues et oranges se côtoient gaiement, nous faisons la connaissance de Thierry, Sophie et Briac (9ans), Bretons en camping car.
Nous décidons de faire un petit bout de chemin ensemble. Nous allons à Bogota puis LLeva de Leyba où nous nous « posons » 4 jours. C’est l’occasion, assez rare finalement dans ce voyage, de sortir tables, chaises et barbecue…la totale !).
(Bogota, tableaux de Botero) (Bogota, musee des enfants)
Nous nous quittons pour rejoindre la ville de Medellin. Nous roulons une journée entière sur une route en travaux, éprouvante, et nous crevons un pneu. Aussitôt les Mozet père & fils entrent en action. Parés de leurs beaux habits de lumière jaune, Florent joue du cric, Hugo positionne les triangles rouges, des pros quoi ! (Il faut dire que nous sommes suréquipés puisqu’ en Amérique du Sud on se contente de mettre quelques branches sur la route en guise d’avertissement !). Nous passons la nuit à Otanche, petite ville de la jungle. Des enfants, intrigués, chahutent autour du camping-car, essayent de monter sur le capot. Hugo fait connaissance avec des demoiselles et qui lui offrent une glace… Nous dormons difficilement, entre la moiteur et des jeunes qui frappent à plusieurs reprises sur le camping car. Le lendemain, impossible de continuer en direction de Medellin. La route est de plus en plus mauvaise. A moins de rester coincés dans une ornière boueuse, il nous faut faire demi-tour ! Nous devons changer d’itinéraire. Direction Santa Marta sur la côte Caraïbe. De là, nous poursuivons sur Cathagène.
Nous sommes d’emblée sous le charme de cette ville. Entouré de remparts, le centre historique a une âme incroyable : façades restaurées, aux couleurs vives, ou bien murs délabrés, guirlandes de fleurs tombant en cascades des balcons, trottoirs jonchés de chapeaux. Avec des allures de Miami, Carthagène a aussi ses quartiers ultra chics (Bocagrande) où nous tentons de dormir, mais la police s’emploie à nous déloger et trouver un coin où stationner prend des allures de jeu du chat et de la souris. A cette période, autour du 13 avril, la ville accueille tous les chefs d’états américains pour un congrès (vi cumbre). Le dispositif de sécurité déployé est impressionnant, et il y a bientôt plus de policiers que de promeneurs dans les rues.
Sur un parking, nous rencontrons 2 familles françaises en camping-car avec lesquelles nous nous rendons au volcan Totumo, il s’agit d’un site naturel, une mini montagne en forme de volcan rempli de boue sur laquelle on flotte allègrement !On passe un moment bien rigolo tous ensemble.
Nous trouvons un bateau pour le Panama à un prix un peu plus raisonnable qu’en Equateur (mais cher tout de même puisque c’est le même tarif que pour venir de France !). Il est prévu pour le 24 mai. En attendant ce bateau nous allons passer 5 jours sur une plage des Caraïbes sous les cocotiers. Cette année, pour les enfants, ce n’est pas la chasse aux œufs de Pâsques mais la chasse aux noix de coco !
De retour à Carhagène pour préparer les papiers, nous apprenons que le bateau est annulé, le prochain est prévu pour le 4 mai. Dans un même temps, on nous informe qu’une ligne desservie par un ferry est annoncée pour le 10 mais avec quelques incertitudes . Pour une question de budget nous choisissons d’attendre et croisons les doigts !!!
Puisque nous avons 3 semaines devant nous, nous décidons de nous rendre au VENEZUELA . L’essence y est presque donnée…
Allez une petite pub pour ce charmant camping "CASA GRANDE" qui nous a accueilli, il est situe pres de Santa Mata juste a cote du parc Tayrona. Il s'agit d'une plage paradisiaque avec cocotiers, le prix est raisonnable et on peux s'initier au surf grace a Loroley une jeune venue d'Argentine pour ouvrir une ecole de surf. Ambiance Surf et cocotier avec de bonnes vagues. A ne pas manquer !
Nous quittons donc momentanément la Colombie, pays coup de cœur de Florent pour la beauté de ses paysages et de sa flore, pour son caractère mystérieux, épargné pour le moment des touristes !